Je suis une vraie flemmarde quand je le veux et, depuis que j’ai atterrit sur ce bateau, je dois dire que ce trait de ma personnalité se fait vraiment beaucoup ressentir, surtout le matin, lorsque les rayons du soleil pénètrent par la petite fenêtre et brillent sur mon visage me réchauffant la moindre bien que l’atmosphère soit déjà très agréable. En cette matinée, je ne connaissais pas encore l’heure mais j’étais prête à mettre ma main au feu et à être certaine qu’il devait frôler les 10 heures 30. Et oui, moi, j’étais toujours au lit. Mais c’est bien pour ça que sont faites les vacances n’est-ce pas ? Peu importe, je n’avais pas très envie de me lever ce matin, j’étais si bien allongée dans mon lit que j’aurais pu y rester toute la journée. Malheureusement, mon ventre se mit à gargouiller. En effet, même si je suis paresseuse sur les bords quelques fois, il faut savoir qu’une seule chose peut vraiment m’obliger à me lever. Soit il s’agit d’une envie pressante et là, je n’ai pas d’autre choix que de me lever ou alors, c’est lorsque mon ventre me crie famine. C’était précisément le cas en cet instant et même si je voulu ignorer les gargouillements de mon estomac, après une trentaine de minutes je décidai qu’il était tant que je me lève. Après tout, un soleil splendide éclairait les alentours et rendait de bonne humeur tous les habitants de ce paquebot ainsi que les habitants des îles alentours. Ce serait vraiment dommage de ne pas en profiter. Me levant, mon premier réflex fut d’aller prendre une douche comme je le fais tous les matins sans me poser trop de questions. J’étais encore à moitié endormie mais cette douche eut l’effet désirée puisque c’est en tournant le robinet d’eau froide que je me réveillai. Je n’avais d’autre choix pour être en pleine forme toute la journée.

Une fois sortie de la douche, je m’habillai. Je décidai de m’habiller très légèrement étant donné la température extérieure qui devait être relativement chaude. Et au pire, je reviendrai me changer si jamais des frissons allaient me parcoururent. J’avais opté pour un mini short blanc et un top bleu clair légèrement décolleté ainsi que des tongues plutôt classes et confortables. C’était l’essentiel. Je dois bien avouer que j’aime ce qui est chic et féminin et ce qui peut mettre en valeur mon corps mais avant tout, je cherche le côté pratique de ce que je porte. Il y a encore quelques années, je ne pensais pas du tout m’habiller de la sorte. En effet, j’étais très mal dans ma peau. Après m’être fait violer à Berkeley en Californie, je cherchais à être la plus laide possible afin d’éviter le regard des garçons car pour moi, croiser un homme était devenu une vraie torture. Je m’imaginais beaucoup de choses, entre autre que chaque homme était responsable de ce qui m’étais arriver. Et puis, j’avais compris que, même si ce que j’avais vécu n’était pas facile, il ne fallait pas que je m’arrête de vivre pour autant, cela ne servait à rien. Après tout, je suis une femme forte et c’est ainsi que l’on m’a toujours connu alors pourquoi changer pour un stupide mec qui n’avait rien d’autre à faire qu’à me violer ? Oui, dit comme ça, c’est un peu bizarre je sais mais ce qui s’est passé, c’est du passé et c’est terminé. J’ai essayé d’oublier ce jour, quand je suis tombée enceinte à la suite de ce viol et la perte de mon enfant dans un accident de voiture. J’ai plus au moins tout oublié ce qui s’est passé mais, il ne m’arrive pas un jour de ne pas penser à tout ce qui m’est arrivé ces dernières années. Même Dean, celui a qui j’ai toujours tout confié n’en sait rien. Je ne compte pas le lui dire d’ailleurs ou du moins, il le saura quand les circonstances le demanderont. Pour le moment, je me porte très bien de la sorte !

Je venais de descendre au restaurant me chercher quelque chose à me mettre sous la dent. Contrairement à un bon nombre de filles qui se privent de tout et qui passent immédiatement à l’endroit où se trouvent les fruits, moi, je me dirigeai en premier vers les petites pâtisseries délicieuses qui me faisaient envie depuis que je m’étais levée. C’est d’ailleurs ce qui me servi de repas pour le petit déjeuner puis, je me résignai quand même à faire comme toutes les autres et je pris un kiwi. Non, rectification, je ne pris pas ce fruit pour faire comme les autres, je le pris parce que j’en avais envie c’est tout. Qu’est-ce que je peux détester qu’on me compare aux autres filles, je suis différente, je ne veux pas être comme tout le monde, au contraire. Je retournai dans ma cabine et je décidai que j’allais faire un tour à la piscine et bronzer un petit peu. Depuis que j’étais arrivée, mon corps avait déjà pris de la couleur mais j’estimais que je n’étais pas encore assez bronzé voilà pourquoi il me fallait encore quelques heures au soleil avant d’être complètement satisfaite. J’enfilai mon maillot de bain une pièce noir très moderne et sexy. Oui, j’aime plaire. Même si redevenir comme avant ne m’a pas été facile après ce que j’ai traversé, j’ai fini par redevenir la femme attirante que je suis. Et qui sait, peut être qu’un jour j’arriverai à me venger de ce que l’on m’a infligé. En tout cas, je l’espère très fortement.

Arrivée à la piscine, il devait être 11h30. Il n’y avait plus beaucoup de monde. Le soleil tapait intensément et tous avaient décidé de ne pas avoir de coups de soleil c’est pourquoi ils s’étaient réfugiés sous les parasols ou alors à l’intérieur. C’était plutôt agréable d’un côté, j’allais pouvoir davantage profiter de la piscine. J’installai ma serviette et mon sac à côté d’un transat posté au soleil puis, décidant d’aller me rafraichir, je me glissai dans l’eau de la piscine. Celle-ci me provoqua certains frissons du à la différence de température de l’eau et de l’air. Je fis quelques brasses avant de sortir de la piscine et de m’assoir au bord de celle-ci. Je regardai autour de moi, entre autre les terres non loin de nous. Je trouvais le paysage vraiment magnifique et je ne regrettais pas une seconde d’avoir payé pour cette croisade. Je sentis la chaleur s’intensifier et je décidai donc de retourner vers mon transat en espérant trouver un coin d’ombre. Cependant, alors que je me levai et que je m’avançai vers mon transat, je glissai sur le bord de la piscine, bousculai un jeune homme et puis je tombai dans la piscine entrainant avec moi l’homme que je venais de bousculer. Je m’étais tordue la cheville et je sentis une douleur intense me faire remonter à la surface de l’eau. C’est à ce moment que je croisai le regard de Dean que je venais d’entrainer avec moi dans l’eau. J’en oubliai presque ma douleur et, tout en souriant je lui adressai :

BOWIE : « Sportif et même pas capable de retenir un jeune femme d’une cinquantaine de kilos ! Pfff tu parles d’un sportif ! » fis-je en plaisantant.