La discothèque, mon endroit de prédilection. Disons juste que, depuis mon arrivée sur le bateau, j'ai la forte impression de passer mes soirées là-bas. Je danse à en être épuisée, je bois comme un trou, je me réveille avec une effroyable gueule de bois ... Moi qui venait prendre des vacances relaxantes, j'en ressortais encore plus exténuée. Il faut dire que l'homme que je tentais d'éviter se retrouve sur le même bateau, ce qui a tendance à me laminer le moral, comme si tous mes efforts pour me retrouver seule n'avaient mené à rien. Mais après tout, peut-être était-il temps que je fasse face à mes erreurs, que j'accepte une bonne fois pour toute de l'écouter. Mais je suis tellement têtue, et excessive, et rancunière. Je ne sais plus quoi faire. Alors je vais me saouler dans le bar de l'Aloa Liberta, jusqu'à ce que j'oublie tous mes tourments. C'est le meilleur moyen. Peut-être pas le plus réfléchi, mais le plus efficace.

Ce soir-là, j'étais restée cloîtrer dans ma chambre, scotchée devant mon téléviseur à regarder Pearl Harbor. Et évidemment, comme à chaque fois, je pleurais à la fin. Mais que voulez-vous, je m'attache trop facilement aux gens, même si Danny semble trop beau pour être vrai. Et alors que je versais des larmes devant ce film indétrônable, je reçus un texto d'un passager qui m'annonçait une soirée OPEN BAR. D'habitude, en Angleterre, j'y aurais peu prêté attention car je dois l'avouer, je n'ai pas un grand penchant pour les alcools en tout genre. Mais depuis que je sais que Monsieur Porcaro est à bord du navire, c'en est devenu vital pour moi de boire un coup. Alors en plus, si c'est gratuit, je n'allais pas me gêner. J'essuyai les quelques perles salées du revers de la main, et éteignait le petit écran. Je me levai d'un bond, histoire de me redonner un peu d'énergie puis j'allai me préparer pour sortir.

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