SOAN ♕ « je vais me suicider avec des yaourts périmés »

JE ME PRÉSENTE ................

IDENTITÉ DE L'EMPLOYÉ(E)
Nom et prénom(s) : Léolhia Soan Wayver-Stones
Date et lieu de naissance : 24 decembre 1986 (24 ans)
Lieu d'habitation : Vancouver
Statut civil : célibataire
Caractère : plusieurs adjectifs ou petit résumé, au choix

Soan, c'est difficile de l'expliquer en quelques mots. Elle est compliquée, complexe et peut être même un peu complexée. Soan c'est d'abord une petite fille qui a grandit plus vite que les autres en voyant sa mère mourir. C'est aussi un petit brin de fille adorable et terriblement attachante. Elle n'est pas parfaite bien sûr. Sa tendance à toujours parler en agace plus d'un. Sans parler du fait que la petite blonde a toujours quelque chose à dire. Elle sera toujours là pour vous renvoyer une bonne phrase bien placée qui vous claquera le clapet. Seulement voilà, en général, les filles n'aiment pas trop ça. Surtout que la jolie petite miss attire bien des regards ce qui ne plait pas forcement à toutes. Inutile de préciser qu'elle s'entend donc beaucoup mieux avec les garçons qu'avec les filles, quoique cela se soit amélioré au fil des ans.
Soan est une personne extrêmement joueuse et têtue. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour vous prouver qu'elle à raison. Elle n'a pas peur du ridicule et ne supporte pas de montrer qu'elle est également une jeune fille fragile à la recherche d'attention. Parce que derrière cette petite carapace se trouve une jeune fille dune extrême douceur à la recherche du vrai bonheur. Du bonheur, mais pas de l'amour comme elle se borne à le répéter. Mais, ce refus de tomber amoureuse est seulement du à sa peur de souffrir, sa peur de l'abandon. Lorsqu'elle va mal, elle a tendance à sourire encore plus que d'habitude pour tenter de la cacher. Parce que oui, la petite londonienne est souriante. Une sorte de bouclier contre la vie. J'espère que vous avez pu comprendre cette petite facette de Soan. Parce que, soyons réaliste, tout cela n'est qu'un échantillon de tous les traits de caractères que la jolie blonde possède.

UN BOUT DE MOI ................

Avant d'embarquer sur son bateau, le capitaine aimerait vous poser quelques questions sur votre venue et vous connaitre un peu plus. Les premières questions posées sont bien sûr à rédiger, quant aux suivantes, vous pouvez répondre directement.

Bonjour, ici le capitaine de ce bateau, mais vous pouvez m'appeler capitaine Valdore. Aujourd'hui est un grand jour, nous entamons une croisière à travers le monde et sans limitation de durée ! Voici ma première question, pourquoi avoir embarqué à bord de l'Aloa Liberta ?
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Quel pays aimeriez-vous visiter ? Et puis-je savoir pour quelles raisons ?
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Si vous ne pouvez emmener qu'un seul objet sur une île déserte, lequel serait-il ?
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Maintenant, que je connais toutes les raisons qui vous ont poussés à embarquer sur l'Aloa Liberta, puis-je me permettre de vous poser quelques questions un peu plus.. comment dire, personnelles ? Excusez ma curiosité mais je me dois de connaître chaque voyageur qui met le pied sur mon bateau. Votre soirée, vous la passez à jouer au casino, à danser à la discothèque ou non loin du bar ?
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Un de vos buts principaux en venant ici, est-ce de faire de nouvelles rencontres, de trouver le grand amour ou d'ajouter de nouvelles conquêtes à votre liste ?
Déjà, surtout pas de trouver le grand amour. L'amour, j'ai déjà donné, merci, j’arrête les frais. Faire de nouvelles rencontres et ajouter de nouvelles conquêtes, je préfère.

Derrière l'écran ................

PSEUDO : tadshoot
AGE : dix sept ans
AVATAR PRIS : kristen bell
COMMENT AS-TU ATTERRI ICI :
CE QUE TU PENSES DU FORUM :
CODE : ok. by soan
FICHE : [] Terminé [x] En cours
UN PETIT MOT :

chapitre ♦ un

Depuis maintenant presque deux jours, les flocons tombaient sans relâche sur la belle ville de Londres, la recouvrant ainsi d'un manteau de neige dont il était difficile de ne pas admirer la beauté. Dehors, des milliers de lumières éclairaient la ville, à tel point que sa voisine Paris aurait presque pu être jalouse qu'elle égale presque la beauté de la ville lumière. C'était beau, il n'y avait aucun doute là dessus. Dans les maisons, les enfants attendaient désespérément le père Noël, scrutant le ciel dans l'espoir d'apercevoir un bout de son traineau et impatient d'être le lendemain pour pouvoir enfin ouvrir tous leurs cadeaux. Mais pendant que la plupart des habitants se préparaient à fêter Noël dignement, mademoiselle Zephyr A. Stones, elle, attendait patiemment dans un hôpital de Londres que ces enfants viennent au monde. A coté d'elle, l'homme de sa vie, Clyde N. Wayver qui grimaçait dès que sa jeune fiancée lui broyait la main, signe qu'une contraction se faisait sentir.

Ce soir là, le père noël ne fut pas un cadeau qu'aux enfants sages, Zéphyr et Clyde eurent eux aussi le droit à leur cadeau. Le plus beau cadeau du monde … Il était quatorze heures quinze lorsque le premier enfant naquit. Un joli petit garçon. Nous étions le vingt quatre décembre et la météo avait prévu qu'il neigerait encore durant au moins une semaine, portant, à ce instant, un immense soleil illuminait le ciel londonien donnant à la ville une dimension irréel. La jeune maman eut à peine le temps de se remettre de l'accouchement de son premier enfant que le deuxième voulait déjà sortir. Peut de temps après, une petite fille vint au monde. Aujourd'hui, vingt-quatre décembre mille neuf cent quatre vingt onze, Ezra Nolann et Léolhia Soan Wayver-Stones crièrent leur premier cri. Premier d'une longue lignée.

Le couple Zéphyr et Clyde avait toujours été un modèle pour tout le monde. Ils s'étaient toujours
connus. Une histoire digne des roman d'amour disait-on. Meilleurs amis depuis le bac à sable, ils avaient tout vécu ensemble. Ils se connaissaient par cœur. Chaque qualité, chaque défaut, chaque
sourire, chaque larme … Rien ne se passait sans que l'un ne soit à quelques centimètres de l'autre et la vie leur semblait impossible si elle ne se déroulait pas avec leur moitié. Ces deux petits jumeaux, c'était la simple suite logique de leur amour immensurable. Une suite marquée sous le signe de l'amour et de la joie. Comme tout ce qu'ils entreprenaient, leur relation familiale était parfaite. En un mot, ils étaient heureux. Les enfants grandissait rapidement et sans même qu'ils ne s'en aperçoivent réellement, six ans étaient déjà passés depuis ce fameux jour d'hiver où Zéphyr avait donné la vie aux jumeaux. Léo avait tout pour être heureuse. Elle avait une maman qui l'aimait plus que tout au monde, un papa qui la chouchoutait et un frère qui aurait tout fait pour elle. Elle n'était peut être pas la plus riche, pas la plus belle, bien que cela s'en rapprochait fortement, pas la plus intelligente, mais elle possédait un savant mélange de tout cela. Seulement le bonheur n'est jamais éternel. Cela vaut pour tout le monde, même les plus parfaits même ceux qui semblent intouchable … Et un jour, le
malheur vint frapper à la porte rouge de la maison Londonienne des Wayver-Stones : « Bonjour ! Je suis le malheur et je viens foutre la merde dans votre vie ! »

chapitre ♦ deux

« Votre maman est malade ... » Une phrase inoubliable. Même quand on a seulement six ans quand on se l'entend dire. Au début, Léo ne remarqua aucun changement. Sa maman était toujours à la maison. Elle faisait toujours des gâteaux, vérifiait toujours ses devoirs, riait toujours au éclat. Mais peu à peu, cela changea. Sa mère commença à perdre des cheveux. Puis elle ne fut plus autorisé à vivre chez elle. Tous les jours, Ezra et elle allaient voir leur mère à l'hôpital, lui apportant toujours un dessin, un bisous, de l'espoir. Ces deux ans furent horribles. Léo vit sa mère dépérir de plus en plus. Même si elle tentait de le cacher, la petite blonde voyait très bien que sa maman souffrait.

FLASH BACK

« Est-ce que tu rentres bientôt à la maison maman ? ». C'était juste une question innocente d'une petite fille de huit ans qui cherchait simplement un peu de sincérité, seulement, elle était, sois disant, trop fragile pour connaître la vérité. Alors on lui mentait. Lui racontait des bobards pour qu'elle puisse s'endormir calmement … On lui racontait que sa maman allait bien. Qu'elle rentrerait bientôt. On lui faisait des promesses, des promesses impossibles à tenir. « Je rentre bientôt mon cœur, bientôt … », et comme une idiote, elle y croyait. « Est-ce que tu seras là quand le papa Noël il viendra ? », elle aurait simplement eu à lui répondre que non. Même peut être lui aurait suffit. Mais elle avait préféré répondre avec un nouveau mensonge, une nouvelle promesse en l'air. « Bien sur que je serais là chérie, je serais toujours là pour toi et ton frère, tu le sais hein ? Maman ne vous abandonnera jamais … » Seulement, c'était surement le plus gros mensonge au monde. Le pire, c'est que la belle Zéphyr y croyait. Elle pensait sincèrement pouvoir vaincre cette maladie qui l'empêchait de vivre tant de choses avec sa fille, son fils et son mari qu'elle aimait tant.

Il paraît que la vérité sort de la bouche des enfants. Seulement, parfois, les enfants disent des choses horribles. Horrible car, malgré leur innocence et leur naïveté, ils comprennent tout ... « Maman … Tu seras pas là pour Noël hein … », Léo le voyait bien. Elle voyait bien que sa maman n'allait pas bien. Elle voyait que, malgré tous ces sourires, tous ces baisers, elle n'allait pas mieux comme le lui disait son père.« Bien sur que si chérie ». La jolie petite blonde alla simplement s'assoir sur le lit de sa maman. Elle attrapa son visage dans ses deux mains et lui fit un bisous sur le nez. Puis avec une simplicité déconcertante, elle répondit « Je croyais que mentir, c'était pas bien … ? J'aime pas quand tu me dis des bêtises maman … Tu vas mourir hein ? » Et ce sourire. Ce petit sourire à briser le cœur … Zéphyr regarda une nouvelle fois sa fille dans les yeux. Elle ne pouvait pas décevoir son trésor, elle devait se battre pour elle. Alors, elle fit une nouvelle promesse. La promesse qui brisa Léo au plus profond de son être. La promesse qu'elle n'aurait jamais dû faire : « Léolhia, je te jure que je serais toujours là pour toi, comme je serais toujours là pour Nolaan et ton papa. Je vais guérir juste pour vous voir sourire. Je vais guérir pour te voir être heureuse mon cœur. Je veux te voir te marier. Avoir des enfants. Je veux que tu rencontres le prince charmant. Que tu vives dans un beau château. Je vous aime trop pour partir chérie. Alors je ne vous abandonnerais jamais. Jamais de la vie ». Seulement, deux semaines plus tard, alors que le père Noël distribuaient des cadeaux dans toutes les maisons du monde, Léo recevait sa punition. Elle n'avait pas dû être assez sage, parce que, ce jour là, sa maman mourut.

Le lendemain, quelqu'un d'autre occupait la chambre d'hôpital de sa mère. Une vision affreuse. Gravée à jamais dans sa mémoire. Cette chambre, sa maman y avait vécu pendant plus de deux ans. Et du jour au lendemain, il ne restait plus une trace de son passage. C'était … Cruel. Juste cruel que tout le monde l'oublie aussi vite.

FIN DU FLASH BACK
Tout ça, c'était tellement douloureux. Comme si son cœur se déchirait en mille morceaux. Elle aurait voulu lui dire une dernière fois à quel point elle l'aimait. Elle aurait voulu lui dire qu'elle avait un amoureux. Elle aurait voulu lui dire qu'à l'école, les garçons se moquaient d'elle. Elle aurait voulu lui montrer ce dix sur dix qu'elle avait eu en récitation … Mais non. Jamais sa maman ne saurait que finalement, son amoureux était amoureux de sa meilleur amie. Jamais elle ne saurait que si les garçons se moquait d'elle, s'était parce qu'elle les intimidait. Jamais elle ne saurait qu'elle avait fini première de sa classe. Jamais elle ne saurait tout ce qu'il allait se passer dans sa vie. Ce manque était là. Et elle le savait, il y serait pour toujours.

chapitre ♦ trois

Le lendemain de la mort de Zéphyr A. Stones, il faisait beau à Londres. Comme si la ville voulait faire comprendre à la petite famille que, malgré la perte de cet être cher, la vie continuait. Qu'ils le veulent ou non. Alors, lentement, chacun réapprit à vivre de sa façon. Et la façon de Léo fut la photographie et l'écriture. Ces échappatoires presque magique qui lui permettait un instant d'oublier que sa maman n'était plus là. Malheureusement pour Léo et Ezra, l'échappatoire de leur père fut l'alcool. L'alcool additionné à la tristesse, qui, au fur et à mesure du temps, le transforma en un être totalement différent de ce qu'ils avaient toujours connu. Un être froid, distant et surtout, un être violent. La jeune fille se souvient encore de la premier fois où son père leva la main sur elle. Ce jour là, la neige tombait au dehors, annonçant la période de l'anniversaire de la mort de Zéphyr. La petite blonde avait décidé d'aider son frère en mettant la table. Son père avait déjà bu beaucoup et la jeune fille le voyait bien, il n'était pas vraiment d'état à faire quoi que ce soit pour les enfants. Alors, comme souvent depuis quelques mois, Ezra et Léo avaient décidé de tout prendre en charge. Seulement, ce jour là, elle avait eu le malheur de casser un verre. La réaction de Clyde fut immédiate. Le coup fut si violent que la jeune fille vacilla sous le choc avant de se retrouver par terre, les mains coupées par les morceaux de verre brisés sur lesquels elle était tombée. Ezra voulu réagir et la réponse ne fut pas moins violente. Et de jours en jours, cela continua, empirant même au fils du temps.

Les années passèrent. Difficilement mais elles passèrent. Fragilisée par sa relation avec son père, Léo avait du mal à se donner complètement dans une relation et son adolescence ne l'aida pas puisqu'elle eu plusieurs fois le cœur brisé … Mais qu'importe. Finalement, ce n'était pas le plus important. Alors que les coups de son père s'était fondu dans son quotidien, sa vie prit un nouveau tournant. Ce jour là, son père l'avait appelé sur son portable pour qu'elle rentre. Habituellement, elle et son frère trainait le plus possible dehors pour retarder le moment où ils se confronterait à leur père. Seulement là, elle n'avait pas le choix. Alors elle rentra. Elle rentra, et là, il commença à faire des choses qu'ils ne faisaient pas d'habitude. Il commença à la toucher. A lui demander de faire des choses qu'elle n'aurait jamais pensé faire … « Léo, Léo … Ma jolie Léo ... » Des larmes coulaient silencieusement sur ses joues … Elle n'avait même pas essayé de se débattre … Elle était bien trop faible pour réussir à lui échapper. Et finalement, ce fut Ezra qui la sauva de l'acte final. Bien sur, elle serait marquée à jamais. Il lui avait fait faire des choses inimaginables, mais Ezra arriva avant qu'il ne la viole vraiment. Et ce fut pour lui une vision d'horreur. Une vision qu'il ne pu supporter. Lui qui, d'habitude, supportait tous les coups sans rien dire. Lui qui prenait le plus possible les coups destinés à sa sœur pour qu'elle souffre moins, ne pu pas resté là sans rien dire. Ils avaient toujours été proches. L'un étant la moitié de l'autre. Mais cette source de malheur commune les avait encore plus rapprocher. A tel point que parfois, l'ambiguïté pouvait s'installer ... Ezra ne supportait pas qu'un homme s'approche trop de sa soeur. Pour lui, Léo était la sienne. Personne n'avait le droit de la lui prendre … Et voir son père souiller le corps de la personne la plus importante au monde lui fit perdre la raison … Alors il fit quelque chose que l'on peut considéré comme horrible, courageux, fou, mais qu'importe, l'important fut qu'il le fit. Il attrapa l'arme à feu que son père cachait dans son tiroir, visa de sorte qu'il ne puisse touché sa sœur, puis tira. La mort fut immédiate et pratiquement sans douleur.

chapitre ♦ quatre

Ezra ne cacha pas ce qu'il avait fait et il passa au tribunal. Un mois après le meurtre de leur père, il était placé dans maison de redressement spéciale à Glasgow. Léo, elle, se retrouva seule au monde. Perdu dans un monde de fous. Son frère lui manquait horriblement … Cette autre partie d'elle même … Pendant un moment, on lui proposait des solutions provisoires. Dormir chez la concierge une semaine, puis chez les parents d'une amie … Ce n'était que des solutions d'un soir. Le temps que l'on trouve mieux.
C'est comme ça qu'un soir, elle se retrouva à dormir chez Noah. Il venait tout juste d'arriver dans son lycée. Il ressemblait à Ezra. Pas physiquement, mais dans sa façon d'être, ce désir d'être différent, cette manière de subjuguer les autres sans même s'en rendre compte. Il était beau lui aussi. Attirant. Mystérieux. Elle n'avait en réalité de lien avec lui que grâce à sa meilleure amie qui était sortit avec son frère. Une histoire compliquée dont elle ne chercha même pas à trouver la signification. La seule chose qui importait était que les parents de la famille Jefferson avait été touché par les pertes successives de la jolie Léo et avait accepté de l'héberger un moment. Ils avaient une chambre en plus et puis, même si ils ne voulaient pas vraiment l'avouer, leur second fils, parti aux États-Unis pour réaliser son rêve, avait laissé un vide énorme dans la maison auparavant si chaleureuse. Ils avaient besoin d'un peu de vie …
C'était peut être cette solitude permanente, ce besoin de tendresse ou ce désir de prouver qu'on arrive à continuer à vivre malgré l'absence de la personne la plus importante à nos yeux qui les rapprocha. Dire qu'elle en tomba amoureuse serait mentir. Dire qu'elle n'en tomba pas amoureuse le serait aussi. Ces sentiments pour Noah étaient tellement confus, tellement compliqués. Léo était en manque. Ce même manque que ressente les drogués lorsqu'ils n'ont pas leur dose de cocaïne. Sa cocaïne, c'était son frère. Et ce garçon … il lui ressemblait tellement … Ce n'était pas que ça bien sur. Elle aimait être avec lui. Elle aimait lorsqu'il l'a prenait dans ses bras. Lorsqu'il lui caressait les cheveux … Ils ne s'étaient jamais dit 'on sort ensemble ?', pourtant, cela n'en était pas moins évident. Ils passaient la plupart de leur temps ensemble. Avec elle, il perdait un peu ce coté rebelle qui le caractérisait depuis le départ de son frère. Elle lui donnait de la douceur, il lui donnait de la passion. Elle fit l'amour avec lui pour la première fois. Ils passèrent naturellement la nuit ensemble. Il n'y avait rien de réfléchi. Pas de plan prévu des mois à l'avance … Non, cela c'était fait tout seul ... Ce soir là, pour la première fois, il lui je t'aime. Un je t'aime significatif. Sauf que ce soir là, elle ne pu se sortir Ezra de la tête.

C'est comme ça qu'elle réalisa. Elle réalisa que ce qu'elle ressentait avant quand Ezra était près d'elle, quand il l'a touchait, quand d'autres filles lui tournaient autours … Tous ces sentiments n'étaient pas normaux. Elle réalisa alors que sa relation avec lui n'était pas saine et ne l'avait jamais été. Elle était dangereuse même. Elle prit alors une décision qui allait briser son frère au plus profond de lui … Elle devait arrêter de le voir. Elle décida de ne plus aller au centre. Jamais. Pendant un moment, elle resta en Angleterre, sans aller le voir. Puis tout s'enchaina.

FLASH BACK

« Vous êtes enceinte mademoiselle » Et ils vous annoncent ça avec une telle froideur que ça en devient terrifiant. Léo se figea, abasourdit par ce qu'elle venait d'entendre. Cela faisait quelques jours qu'elles ne se sentaient vraiment pas bien. D'ailleurs, c'était la raison de sa présence ici. Mais elle pensait être en manque de sucre, de magnésium ou d'une connerie comme ça, surement pas qu'elle était enceinte. C'était horrible. Comme si, autours d'elle, tout s'effondrait. Avec ces simples mots, le docteur en face d'elle venait de briser tout ses rêves, tous ses projets, toute source de bonheur et d'espoir. Des larmes coulèrent doucement sur les joues de la belle adolescente. Dix-sept ans seulement la séparait du jour où elle avait crié pour la première fois. Dix-sept petites années. Et croyez moi, quand on vous annonce qu'on va avoir un enfant à dix-sept ans, on se retrouve soi-même dans un tourbillon d'émotions qui vous brisent jusqu'à vous donner l'impression d'avoir trois ans. Un enfant qui a un enfant … « Noah … Il … Il faut que je te dise quelque chose … » Il fallait le lui dire maintenant. Comment annoncer à un gamin de seize ans qu'il va avoir un bébé ? Elle n'avait déjà pas beaucoup d'espoir pour le futur. Elle n'avait pas de famille mise à part son frère et n'était pas allée le voir dans son centre depuis plus d'un mois et demi. Mmh … ? » Ce n'était peut être pas le moment idéal … Léo ferma les yeux. Elle avait envi de pleurer. De crier. De se révolter … Pourquoi toujours elle ?! Pourquoi pas quelqu'un d'autre ?! C'était injuste … Elle releva les yeux vers Noah qui la regardait avec un air interrogatif. Il n'y avait pas de moment idéal pour annoncer ça … Elle allait lui détruire la vie … « … Je … Je suis enceinte ... ».

FIN DU FLASH BACK
Il ne l'avait pas vraiment bien pris. Ce jour là, ils s'étaient disputés. Violemment. Il avait rompu. Peut être qu'ils ne sortaient pas officiellement ensemble, mais cela n'en restait pas moins douloureux. Il venait de l'abandonner. Seule et enceinte. Il avait fait en sorte qu'elle trouve autre part que chez lui pour dormir … Et c'est à ce moment là qu'on lui proposa une vraie solution. LA solution définitive. Elle avait de la famille aux Etats-Unis. A Los-Angeles. Elle pouvait refuser et être placée dans un orphelinat en attendant d'être adoptée. Mais toute solution serait définitive. Plus rien ne la retenait à Londres. Elle avait déjà arrêté d'aller voir son frère à cause de tous ces sentiments qu'elle ressentait à son égard, et elle venait de se faire plaquer par son petit ami qui l'abandonnait enceinte de lui. Elle avait de la famille à Los Angeles ? Tant mieux … Il était temps de prendre un nouveau départ ...

chapitre ♦ cinq

C'est ainsi que la jolie blonde anglaise débarqua sous le soleil de Los Angeles. Ce n'était pas une famille comme dans les séries télévisées. Il n'y avait pas une mère photographe, un père acteur et des enfants blonds, parfaits et totalement surfaits. Non, en réalité. Elle débarqua chez la demi-soeur d'un oncle du coté de sa mère, lui aussi décédé d'une maladie, ainsi que son mari. Ils n'avaient jamais eu d'enfants et n'en voulait pas réellement. Pourtant, il avait accepté l'arrivée de la jolie blondinette sans aucune résistance, donnant presque l'impression d'être heureux d'accueillir une petite anglaise qui devait probablement être à moitié dépressive vu ce qu'elle avait déjà du subir dans sa vie. Lorsqu'elle arriva, en accord avec sa décision de tout recommencer à zéro, elle décida de ne plus utiliser son premier prénom. De même que le nom de son père. Elle n'en avait aucune raison, il n'était même plus vraiment son père depuis le jour où il avait levé la main sur elle pour la première fois. Elle n'était plus Léolhia S. Wayver-Stones, cette petite fille fragile et un peu perdue. Non, elle voulait changer. Elle était L. Soan Stones et était tout sauf fragile et perdue. Bien sur, le nom de son père n'avait disparu que dans son imagination, dans ses paroles. Mais même si elle l'omettait à chaque fois, il restait inscrit sur sa carte d'identité et sur tout papier officielle … Même si elle tentait de se convaincre du contraire, elle restait une Wayver-Stones. Et le serait probablement à vie.
Elle ne savait pas comment dire à sa nouvelle famille qu'elle était enceinte. C'était tellement effrayant … C'était comme se retrouver seule contre le monde, avec cette impression que jamais le monde ne vous acceptera. Elle voulait qu'ils les aime. Everleigh, ou plutôt Ever. Elle était devenue rapidement comme une mère. La mère avec qui elle avait si peu partagé … Elle ne voulait pas la décevoir … La petite blonde était enceinte d'environ trois mois. Elle s'était enfin décidée à leur avouer … Puis un évènement bouleversa ses plans. Elle perdit le bébé. Elle n'avait beau jamais désiré sa venue au monde. Elle avait beau maudit le ciel de lui donner un bébé alors que tant d'autre n'attendait que ça. Le perdre fut un véritable supplice. Depuis presque deux mois, elle s'était accoutumée à sa présence. Elle lui parlait parfois. S'excusait pour ses actions, lui racontait ce qu'elle faisait … Le perdre brutalement … Ce fut comme perdre une autre partie d'elle même … Heureusement, Aydan fut là pour elle. Elle l'avait connu en arrivant à Los Angeles. Depuis, il était comme un frère pour elle. Toujours là pour la soutenir, pour l'aider … Pendant deux ans, ils furent comme frère et sœur, et puis il fallu que l'attirance, que l'amour s'en mêle …

chapitre ♦ six

Deux ans qu'elle vivait à L.A., un qu'elle étudiait le journalisme à l'école de L.A. Elle couchait avec les garçons qui lui plaisaient, sortait quand elle le voulait … Une certaine tension sexuelle s'était installée entre elle et Aydan. Une certaine attirance ... Ils finirent par coucher ensemble. Ce qu'elle voulait, c'était une simple relation sexuelle. Rien de sérieux. Elle ne cherchait pas l'amour, elle le fuyait. Ce jour là, elle faillit le perdre dans un accident de moto. Ils s'étaient disputés et il était parti, énervé. Sauf qu'il avait eu un problème avec ses freins et avait foncé dans un mur près de chez elle … C'est là qu'elle réalisa à quel point elle tenait à lui … A quel point elle avait besoin de sa présence … Sauf que, quand en se réveillant, il lui dit qu'il l'aimait, elle prit peur. Ses histoires d'amours étaient toujours étranges … Finissaient toujours lamentablement ... Elle ne voulait pas tomber amoureuse. Elle ne devait pas tomber amoureuse … Elle le rejeta ce jour là … Et pendant un mois, elle se persuada qu'elle avait pris la bonne solution … Mais son visage l'obsédait … Il lui manquait tellement … Ce fut difficile, mais elle finit par l'accepter … Elle était amoureuse. Totalement folle amoureuse d'Aydan.
Il lui promis la lune. Une vie de bonheur. Une éternité à l'aimer. Tout un tas de promesses dont rêvent toutes les princesses. Il était son prince. Sa nouvelle raison de vivre. Pendant presque deux ans, il fut à ses cotés, dans les bons et les mauvais moments. Quand elle avait besoin de conneries pour rire, mais aussi quand elle avait besoin d'une épaule pour pleurer … Finalement, il lui redonnait l'espoir de croire en un 'et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants'. Ils allaient se marier. Quand ils auraient fini leurs études tous les deux. Ils allaient avoir des enfants. Une maison. Ils allaient être heureux … C'était ce que Soan croyait. Pendant presque deux ans, elle cru avoir trouvé la personne auprès de qui elle finirait ses jours, et puis tout ça avait été balayé d'un coup de vent ... Brutalement.

FLASH BACK

Deux ans qu'ils étaient ensemble. Évidemment, comme tout mec qui se respecte, Aydan avait complètement oublié. Mais c'était un mec, et il n'y avait que les filles pour se souvenir du jour exacte du début d'une relation. D'ailleurs, la jolie blonde avait beau être débordée, entre son école de journalisme et le petit boulot qu'elle s'était prise en secret pour pouvoir acheter des petits cadeaux à son fiancé sans utiliser l'argent de sa tante ou de la famille Oxburry, elle avait décidé de rentrer tôt pour faire une surprise à son amoureux.
Elle rentra silencieusement dans leur petit appartement de bord de mer. Ne le voyant pas dans le salon, elle se dirigea discrètement vers la chambre pour y découvrir Aydan, couchant avec une autre fille. Elle resta quelques instants bouche bée, sentant déjà les larmes couler sur ses joues. Elle murmura faiblement une phrase qu'il lui avait dit quelques temps auparavant « pas de sexe sans moi hein … ? » Elle essuya les larmes qui coulaient déjà par dizaine … « Joyeux anniversaire ... » Et elle se retourna, tentant de retirer le bracelet qu'il lui avait offert quelques semaines auparavant et où il avait gravé ''à jamais …''. Ses larmes lui brouillaient la vue, et et n'arrivait pas à l'enlever. Elle finit finalement par tirer violemment dessus pour le briser. Aydan s'était relevé en sursautant, remettant son boxer et la rattrapant en vitesse « SOAN ATTENDS JE PEUX T'EXPLIQUER ! BEBE JE T'AIME ATTENDS ! ». Soan se retourna brusquement, éclatant en sanglot « TU VEUX M'EXPLIQUER QUOI ?!! QUE T'ES EN TRAIN DE BAISER UNE AUTRE FILLE ?!! QUE TU ME DIS QUE TU T'EMMERDES EN M'ATTENDANT ALORS QUE TU TE TAPES CETTE SALOPE DES QUE JE SUIS PAS LA ?! j'avais compris ... pas besoin de toi pour ça ... » « OUAIS DÉSOLE ! JE SUIS PAS EXPÉRIMENTÉ ! Je fais comme madame, je me met pas à quatre pattes sous le bureau. L'insulte pas Soan, tu vaux bien moins qu'elle. » Les larmes coulaient par centaine sur son beau visage. Elle l'approcha et commença à lui frapper le torse avec ses petits poings « JTE DETESTE ! JTE DETESTE ! … ET PUIS JE TE L'AI DEJA DIS ! J'AI JAMAIS COUCHE AVEC QUELQU'UN D'AUTRE QUE TOI ! T'AS TOUJOURS ETE LE SEUL ! » La jolie blonde retourna vers sa chambre, rassemblant ses affaires en ignorant la fille qui était encore dans son lit, à sa place. Elle se retourna vers Aydan qui l'avait suivit et faiblement, elle reprit : « tu vois Aydan, c'est ce qui nous différencie toi et moi, pour toi, elle vaut plus que moi … Moi, ça a toujours été toi qui valait le plus ... » « ARRÊTE PUTAIN DE MERDE ! AH NON ? TU LE CHAUFFAIS POURQUOI DEJA LE JULES ? T'ES QU'UNE GROSSE PUTE ! » Aydan la bloqua brutalement contre le mur « t'es contente, t'as bien profité du fric de ma famille pendant deux ans. » Soan pleurait silencieusement, murmurant de petits « jte déteste … jte déteste » qui voulaient dire tout l'inverse. Putain mais qu'est-ce qu'elle pouvait l'aimer ce mec … C'était si douloureux d'entendre ces paroles de sa bouche. Cette même bouche qui lui avait si souvent dit 'je t'aime'. Qu'elle avait si souvent embrassé, caressé, touché, mordillé et tant de rimes tarés …
Et puis elle était partie sur un « Dégage Soan » de l'homme qu'elle avait le plus aimé au monde après son frère.

FIN DU FLASH BACK
Peut être qu'elle avait pris sa décision sur un coup de tête. Peut être pas. Il n'empêche qu'après ça, Soan quitta Los Angeles, Ever, Aydan et toutes les personnes qui avaient pu comptées pour elle. C'était trop dur. Elle avait donné toute sa confiance, tout son amour à Aydan. Elle aurait tout fait pour lui. Lui attraper les étoiles, lui offrir le monde, la mer, le ciel ... Elle aurait écrit un roman rien qu'avec son prénom ; lui aurait laisser tous les crocodiles verts, même si c'était ses préférés ; aurait supporté ses amis, même ceux qui préféraient Donald alors que c'était franchement Mickey le meilleur ; aurait arrêté de manger du chocolat si il en avait eu marre, c'est dire tout ce qu'elle aurait fait pour lui … Mais il avait fallu qu'il gâche tout … Elle laissa simplement une lettre à Ever, lui disant qu'elle avait besoin de prendre du recul, et elle partit.

chapitre ♦ sept

Elle se retrouva finalement à Vancouver après un ou deux mois de vagabondage. Comment ? Elle ne s'en souvenait pas vraiment. Entre temps, elle avait commencé à se droguer et déjà un bon nombre de mecs étaient passés dans son lit. Ou plutôt, elle était passé dans un bon nombre de lits d'ailleurs, puisqu'elle vivait dans sa voiture, dans des chambres d'hôtel de passage ou justement, dans les lits des inconnus avec qui elle venait de passer la nuit. Quand elle décida de s'établir à Vancouver, elle n'avait plus la force de se battre pour bouger et encore moins pour son bonheur. Rapidement, elle tomba dans la débauche. Drogue, alcool, elle ne comptait même plus les jours où elle finissait totalement morte dans un appartement inconnu tant ils étaient nombreux … C'était plutôt ceux où elle arrivait à prendre une chambre d'hôtel en étant toujours consciente qu'elle comptait. Et ils devenaient bien rares … Rapidement, elle commença à avoir des relations sexuelles avec son dealer. Il décida ensuite qu'ils sortaient ensemble et que Soan était à lui. Elle devint sa propriété privé, son jouet personnel. Il couchait avec elle quand il le voulait, peu importait qu'elle soit consentante ou non ... Seulement, elle était déjà trop shootée pour dire quelque chose. Et puis, il lui arrivait d'être violent quand elle refusait. Elle aurait pu y rester si il n'y avait pas eu Clyde. Il l'a trouva un soir, totalement défoncée et décida de la ramener chez lui. C'est en se réveillant, ne se souvenant d'absolument rien et comprenant que n'importe qui aurait pu la récupérer, qu'elle réalisa réellement qu'il fallait qu'elle sorte de là. Et Clyde fut là. Elle lui accorda toute sa confiance. Il était son sauveur. A croire que tous les Clyde n'était pas aussi taré que son père … Il lui proposa de vivre chez lui, lui apporta l'équilibre dont elle avait besoin. Très rapidement, il devint le meilleur ami qu'elle n'avait jamais vraiment eu. Elle termina ses études de journalisme et commença à travailler. Elle était douée. Talentueuse. Il lui avait seulement fallu un petit coup de pouce pour lui permettre de recommencer à zéro. Bien sur, elle restait différente. Elle se contentait de coups d'un soir, ou au mieux de relations de quelques semaines, qu'elle bousillait dès qu'elles devenaient trop sérieuse. L'alcool et la drogue restaient ses amis, mais en plus faible quantité. Clyde la surveillait. Mais elle recommençait à vivre en oubliant le passé. La passé qui n'allait pas tarder à la rattraper pour ses vacances autours du monde avec Clyde …