Nom et prénom(s) : Annesley, Lily Swan.
Date et lieu de naissance : mardi 22 octobre 1991.
Lieu d'habitation : Londres, Angleterre.
Statut civil : célibataire.
Orientation sexuelle : hétérosexuelle.
Caractère : Swan est née le 25 octobre. C’était un mardi, jour associé à Mars, ce qui en révèle déjà sur son caractère. Après tout, Mars est réputée pour sa passion, mais aussi on dit que qui naît sous son signe est émotif, primaire, colérique et fort. De plus, cette date la classe parmi les scorpions, connus pour être loyaux, directs, volontaires et courageux, mais aussi sensibles. Si vous croyez en l’astrologie, Swan doit être votre parfait exemple. Si vous n’y croyez pas, elle vous fera douter.
Swan est aussi pourvue d'une intelligence, d'une logique et d'une imagination à toutes épreuves, en plus d'une fierté modeste ; car en effet, si elle est fière de ce qu'elle fait et de ce qu'elle est, elle ne va pas le crier sur tous les toits.
Le commencement de l'histoire est simple et a été réutilisée maintes et maintes fois. Vous l'aurez deviné, je suis née. Mais dans mon cas, il faut rembobiner un peu la cassette (oui, parce qu'à ma naissance c'étaient des cassettes VHS qu'on avait, pas des DVDs et encore moins des blu-rays). Ma mère était une jeune femme excentrique, une jeune anglaise se prenant de haut. Elle était très fière de sa lignée (elle m'a d'ailleurs répété plus que nécessaires que nous étions les dignes descendantes d'une des familles les plus riches il y a de cela quelques siècles) et encore plus de son argent. Elle en avait à foison et adorait le faire savoir aux autres. Dans son point de vue, la communauté était séparée en deux catégories : les riches aux lignées anciennes, et les autres. Elle ne jurait que par la première «catégorie», tout comme sa mère et la mère de sa mère avant elle. Mais elle était jeune, enivrée par les embruns de liberté et de plaisir qui lui fouettaient le visage à grand train. Et son premier vrai amour se révéla un digne représentant de la classe moyenne. Elle eut une enfant de cet homme, avant de se ramener à ce qu'elle pensait être la raison et de se séparer à tout jamais de lui alors que leur fille n'avait que trois ans. Elle maria un homme riche et ayant un nom, accomplissant sa destinée, trois ans plus tard. Cet homme avait un fils de sept ans, dont la mère était décédée lors de sa naissance.
Mais parlons plutôt de moi. Je n'ai jamais pris cet homme pour mon père, ni pour mon beau-père, et Skyler, son fils, n'était pas non plus mon demi-frère. Nous cohabitions tous ensemble, mais nous étions bien loin de former une famille. Nous étions plutôt colocataires. Nous nous connaissions et finalement, nous devînmes de bons amis, mais il ne nous aurais jamais effleuré l'esprit de nous considérer comme autre chose que de grands amis liés par une forte amitié indéfinissable.

Le temps s'est écoulé tranquillement, jalonné des petits obstacles que rencontrent les enfants. Des histoires que l'on raconte à tout bout de champ à cet âge mais qu'on oublie en peu de temps. Mais ma mère vivait dans un monde totalement différent de celui du commun des mortels, dans son monde d'or et de carton. On aurait aisément pu croire qu'elle était encore certaine qu'elle et moi étions des comtesses reconnues, tout comme nos ancêtres. Au fil des années, sa famille s'assagissait et ses frères et sœurs, et même sa mère, se raisonnèrent, devenant, en quelque sorte, des gens normaux qui possèdent beaucoup d'argent. Ma mère n'en démordait pas. Je pense qu'elle avait une partie du cerveau légèrement mal réglée.
Aucun évènement particulier ne marqua mon adolescence, excepté un dégoût et un début de haine visibles chez les membres élargis de ma famille, qui touchaient d'abord ma mère, mais aussi, par défaut, moi-même, la fille de l'excentrique, alors que je détestais aussi cette manière de voir les choses. Les quelques amis que j'eus durant l'adolescence ne vinrent jamais chez moi, pour éviter de provoquer une crise chez ma mère, puisqu'ils n'étaient ni riches ni possesseurs de noms ancestraux, et je devais cacher leur identité pour sortir avec eux. J'en eu peu qui acceptèrent pareil jeu de cache-cache, mais ceux qui y jouaient furent de loin les meilleurs amis que j'eus. C'était avec Skyler et, parfois, quelques-uns de ses amis qui faisaient partie de la classe de gens acceptés chez nous, que je passais mon temps à la maison, en plus de lire et de m'évader mentalement. J'écrivis plusieurs débuts d'histoires aussi, mais je ne parvenais jamais à en finir une, trop d'idées se bousculant dans ma tête sans que je parvienne à trouver comment les lier entre elles.
L'été précédant mes dix-sept ans, ma mère exposant entièrement son opinion à sa famille et tenta de les rallier à sa cause, argumentant qu'ils devaient retrouver leur noblesse d'antan. Une grande dispute éclata et Helen Annesley, qui m'avait donné son nom par horreur de celui de mon père, fut rejetée par sa famille à partir de ce jour. Elle décida de quitter l'Angleterre, où, de tout façon, «on ne saurait jamais reconnaître notre supériorité, notre noblesse et notre droit aux privilèges des riches de grandes lignées». Mais elle aimait son mari, et convainc celui-ci de partir avec elle. Celui-ci imposa cependant la condition de choisir la destination et opta aussitôt pour Hawaï. Il ne le dit jamais à ma mère, mais Skyler m'avoua qu'il était né à Hawaï lors d'un voyage de ses parents et que c'était là que sa mère était morte.
À Hawaï, cependant, pas question pour ma génitrice de vivre comme les natifs de l'île, ni même près d'Honolulu, il lui fallut du luxe et la belle vie. Durant trois longues années, je vécus dans un hôtel cinq étoiles, ayant ma propre suite avec accès à celle de ma mère et jouxtant celle de Skyler. La vie fut belle les premier temps, je me comptais chanceuse de vivre dans tout ce luxe, d'avoir cette si belle plage à disposition à toute heure du jour ou de la nuit, ces festins délicieux offerts pompeusement sur les buffets et les commodités de l'hôtel. Oui, j'ai vécu toute ma vie dans un océan de luxes et de richesses, mais je sais encore apprécier les belles choses à leur juste valeur, d'autant plus lorsque l'on voit comment vivent les indigènes dans leurs villages.
Trois ans à Hawaï, cependant, c'est étirer le temps indéfiniment et rêver que tout s'arrangera si on ne fait rien pendant longtemps. Mais je me morfondais et, malgré ses multiples conquêtes, Skyler aussi. C'est à point nommé, ou peut-être un peu tard même, que l'annonce de l'arrivée de l'Aloa Liberta fit le tour de l'île.

Avant d'embarquer sur son bateau, le capitaine aimerait vous poser quelques questions sur votre venue et vous connaitre un peu plus. Les premières questions posées sont bien sûr à rédiger, quant aux suivantes, vous pouvez répondre directement.

Bonjour, ici le capitaine de ce bateau, mais vous pouvez m'appeler capitaine Valdore. Aujourd'hui est un grand jour, nous entamons une croisière à travers le monde et sans limitation de durée ! Voici ma première question, pourquoi avoir embarqué à bord de l'Aloa Liberta ?
Eh bien, il vient un temps où on en a marre d'Hawaï. C'est beau, c'est paradisiaque même, mais y vivre en touriste pendant trois ans, c'est pas aussi génial. En même temps, j'ai toujours adoré voyager et espéré pouvoir voyager beaucoup, et je pense qu'en ce moment l'Aloa Liberta se présentait à point pour moi. Je ne me voyais pas non plus retourner en Angleterre et saluer ma famille comme si de rien n'était ... Et puis, tout le monde a envie de faire croisière sur le plus gros paquebot, non ?...

Quel pays aimeriez-vous visiter ? Et puis-je savoir pour quelles raisons ?
Je veux faire le tour du monde ! Enfin, peut-être pas puisque faire le tour du monde est plutôt une vision métaphorique, mais je veux toucher à tout, voir plusieurs types de vie, divers paysages. Mais j'aimerais beaucoup aller en Grèce et en Italie. Ce sont deux pays renommés pour être très beaux et qui portent le magnifique bagage de leur passé. J'aimerais aussi visiter l'Égypte, pays de sable et de Dieux. Les pyramides, le désert, le Nil et la ville, tout ça m'intrigue et m'attire. Je dois dire que je souhaite aussi particulièrement aller au Japon ou en Chine, ou encore en Inde. Ce sont des endroits tellement différent de l'Angleterre ou d'Hawaï ! Vous l'aurez peut-être compris, j'adore les lieux empreints d'une mythologie et d'un passé exotiques, excitants et ô combien fascinants.

Si vous ne pouvez emmener qu'un seul objet sur une île déserte, lequel serait-il ?
J'emmènerais un roman d'homme vivant sur une île déserte pour prendre exemple sur le héros de l'histoire, mais aussi pour me divertir et pour m'emporter loin de ma réalité. Je consacrerais le quart de mon temps libre à la lecture de ce livre, le reste me servant à rêver et à m'imaginer des mondes et des histoires ... Et j'entends bien sûr par «temps libre» le temps que je ne consacrerais pas à la découverte de l'île, à ma sustentation et à mon abreuvement.

Maintenant, que je connais toutes les raisons qui vous ont poussés à embarquer sur l'Aloa Liberta, puis-je me permettre de vous poser quelques questions un peu plus.. comment dire, personnelles ? Excusez ma curiosité mais je me dois de connaître chaque voyageur qui met le pied sur mon bateau. Votre soirée, vous la passez à jouer au casino, à danser à la discothèque ou non loin du bar ?
Non loin du bar, assurément. Du moins, c'est là que commence ma soirée et c'est aussi là qu'elle finit. Je vais aussi danser et au casino, c'est là où je m'éclate le plus, mais si vous voulez me trouver, cherchez plutôt au bar, c'est un conseil, j'y reviens plusieurs fois en une soirée.

Un de vos buts principaux en venant ici, est-ce de faire de nouvelles rencontres, de trouver le grand amour ou d'ajouter de nouvelles conquêtes à votre liste ?
Faire de nouvelles rencontres sans hésiter. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment faire quelque chose, en l’occurrence s'embarquer dans une croisière, dans le but de trouver le grand amour, à moins d'être complètement idiot. Quant à ajouter de nouvelles conquêtes à ma liste, je n'y tiens vraiment pas, merci. D'ailleurs, je n'ai pas de liste, donc nul besoin de me demander combien de personnes y figurent (ceci ne s'adresse bien sûr pas directement à vous capitaine, mais vous voyez ce que je veux dire).