[Bill et Ted entrèrent dans la discothèque, ils étaient les seuls présents puisqu'il n'était que 9h02 du matin. Ils n'y virent qu'un vieil homme faisant son boulot de technicien de surface, armé de son fidèle balai-serpillère.
Ils allèrent s'asseoir sur des tabourets typiques des bars rétros. Bill s'adressa au barman : ]
Bill : Donnez moi un grand.... moka ! Ouais, un grand moka !
Ted : Un thé glacé ?
[Ils profitèrent de se trouver en ce lieu vide et sombre, légèrement éclairé par la lumière passant par la porte entrouverte, pour s'interroger sur le côté éphémère de la vie à l'instar des peintres baroques.]
Bill : Tu te souviens de cette balade avec Lloyd Kaufman au palais des doges, quand il nous a parlé de poésie, et qu'il nous as dit "make some art" ?
Ted : Oui, ça m'avait touché au plus profond de mon être. Je suis quelqu'un de sensible, vous savez. J'avais pas autant pleuré depuis twilight !
Bill : Moi c'était dans le tout premier Stallone.
Ted : Mais sommes nous ?
[Bill se gratta la tête, quelques gouttes de sang vinrent tomber dans son grand moka. Quelques gouttes de sang. Dans son grand moka...
Mais où et quand donc s'était-il fait ça ? Il n'avait pas le souvenir de s'être blessé. Et depuis quand était-il ici, sur ce bateau ? On aurait dit que le temps s'était figé, ici, sur ce navire où il fait beau sans cesse. Quelle était la dernière fois qu'il avait vu la pluie ?]
Bill : Bon je pense que l'ambiance suffit pour que je me transforme.
[Bill sortit de son manteau vert de Murano habituel (faut pas croire qu'il garde tout le temps le même, il en a deux similaires) un dentier, qu'il appliqua par dessus ses vrais dents. Cela lui rallongea les canines, les faisant ressembler à celles qu'il avait toujours voulu avoir. Il bougea quelque peu les bras, mimant les gestes et les mimiques de Bela Lugosi. Il se sentait revivre, il alla sur la piste et se mit à chanter : ]
Bill : Rush rush, got the yeyo ? Buzz buzz, gimme yeyo. Rush rush, got the yeyo? Uh oh.
[Ted, emporté par le rythme, tapa dans ses mains en cadence, le sourire aux lèvres.
C'est dans cette ambiance rétr-o-futuristique (comme dirait le cher Richard Kelly) que la porte s'ouvrit complètement, dévoilant pleinement le jour, ce qui aurait tué n'importe quel vrai vampire, et dessina la silhouette de Juliet à l'entrée de la discothèque.]

[A l'arrivée de la jeune fille, Bill arrêta sa danse et le bruit du disque rayé se fit entendre, transformant d'un coup le fond sonore en un silence de mort. Bill se figea dans la position où il se trouvait, ce qui le fit ressembler à un des gamins de la pochette d'album "Close your eyes". Ted quant à lui se retourna, son thé glacé dans sa main immobilisée par le froid. Bill sortit de son état de statue figée et s'avança vers la nouvelle arrivante pour lui parler: ]
Bill : Owdy-ho ! How's it hanging ce matin, dude... je veux dire, babe ? Pas trop la gueule de bois ?
[Devant le silence circonspect de Juliet MC Callister, et le mutisme de Ted dont les lèvres avaient été scellées par le froid de son thé glacé, Bill continua par ces explications : ]
Bill : Voyons ! No way ... apparemment tu ne te souviens égrégieusement pas de la nuit dernière, on était ici et je t'avais parlé après avoir mis mes dents de vampires. Je trouvais ça totalement amusant car ça illustrait de façon resplendissante la fameuse réplique de James Van der Beek dans ce flim (pas sur le cyclimse) de Roger Avary où il se compare à un vampire... par contre je t'assure n'avoir mis aucun produit bogus illicite dans ton verre, totalement pas.
[Le visage de Juliet MC Callister afficha sa méfiance et son doute. Le silence permit à nos héros d'entendre le cri de la mouche qui meurt, à l'étage supérieur.]
Bill : Si tu me crois carrément pas, c'est chubby, mais voilà la preuve.
[Bill désigna Ted et ce dernier sortit de sa poche de pantalon les santiags roses qui formaient une bosse. Il huma leur odeur, pour s'enivrer de la senteur des pieds de Juliet MC Callister, puis les lui tendit.]
Bill : Tu ne t'en souviens odieusement pas ? Bogus !

A suivre...